[ce texte n'est pas écrit par le Tissu de communication mais par un de ses étudiants de l'école de communication organisée par celui-ci, qui fait maintenant partie de la Mochila Ambulante]
Je vous transmet un texte écrit il y a une quinzaine de jours par
la Mochila Ambulante, média alternatif colombien, qui explique le
soulèvement des paysans du Catatumbo, région de Colombie. Les paysans du
Catatumbo subissent en ce moment une répression sans pitié, qui a fait
plusieurs morts et de nombreux blessés, de la part d'un Etat qui refuse
tout dialogue avec les paysans et paysannes.
Bonne lecture, merci de diffuser.
Résistance
au Catatumbo, une lutte historique pour une vie digne
Depuis
quelques semaines un nom peu connu hante les médias de communication
et les couloirs des institutions gouvernementales et des organismes
internationaux. Il s'agit du Catatumbo, une région de Colombie, au
Nord-Est, dans le Nord du département de Santander, où naît la
rivière qui porte son nom, qui court tout au long des montagnes de
la cordillère orientale colombienne et débouche sur le lac de
Maracaibo, au Vénézuela.
On
dit que l'origine du mot catatumbo proviendrait de la langue
Catatumbari qui signifie Lumière Constante du Ciel, ou, selon une
autre version, du nom d'un arbre y qui pousse, le Catatú. Quelle est
l'importance de ce territoire ? Pourquoi a t-il été le centre
des débats du pays ces derniers mois ?
La
réponse est claire, même si elle n'est pas simple. Les paysans de
ces montagnes mènent une grève avec blocus des routes depuis
presque un mois. Ils se sont mobilisés par désespérance, à cause
de la faim, à cause de la stigmatisation et de la violence qui leur
est affligée depuis plus de 50 ans, quand des centaines de
colons-paysans provenant des régions voisines et des autres zones du
pays sont arrivés dans ces montagnes et forêts chaudes.
Cependant,
ces terres sont exploitées depuis bien avant. Durant la première
invasion européenne, les Bari, peuples originaires de cette zone,
ont mené une dure résistance contre les espagnols, résistance qui
a duré presque deux siècles, jusqu'à ce que l'invasion idéologique
et mentale réussisse à les enfermer dans centres coloniaux où ils
furent évangélisés. Ce qui a eu pour résultat la destruction à
petit feu de leur tissu social, décimant leur population et mettant
en péril leurs traditions culturelles.
Toutefois,
durant le Xxème siècle, le Catatumbo a été violemment envahi. Le
Général Rafael Reyes, président de Colombie, concéda au Général
Virgilio Barco Martinez les terres du Catatumbo, celles étant
supposément des « Friches nationales », une figure
juridique appelée plus tard la « Concession Barco ».
Mais cette concession ne s'est pas faite avec des fleurs et des
cadeaux... ou peut-être quelques-uns... Ils ont offert des bombes et
des balles aux indigènes Barí qui résistaient avec leurs flèches
et leurs dards, pendant que les habitants et les communautés étaient
bombardés et mitraillés par les avions du « progrès ».
Puis,
les explorations pétrolières ont commencé, avec elles
l'exploitation du pétrole brut et l'enfer pour les habitants du
Catatumbo. A ce jour, 83 ans ont passé sans que soit améliorée la
vie des catatumberos et catatumberas.
Avec
l'exploitation pétrolière est arrivée la colonisation, et des
centaines de familles paysannes ont commencé à défricher la forêt,
à monter leurs fermes et établir leur vie dans ces montagnes et
forêts. C'est de cette manière que la population paysanne commence
à s'implanter dans la zone, laboure la terre, cultive la Yuca (sorte
de manioc), les bananes légumes, maïs et fruits qui leur suffisent
à peine pour survivre, car malgré les grandes richesses que l'on
trouve sur ce territoire, ses habitants n'ont rien vu d'autre que la
pollution et l'ignorance de l’État et des entreprises
d'exploitation.
Dans
les années 80 les mouvements insurgés se sont installés dans la
région, historiquement en lien avec les zones de colonisation et les
économies déclarées illégales par l'ordre en place. Présence qui
s'enracine dans les montagnes et les forêts du Catatumbo, à travers
les guérillas des FARC, de l'ELN, en plus d'une dissidence de l'EPL,
selon les dires, démobilisée aux débuts des années 90.
Par
celles-ci, les cultures de coca se sont généralisés, surtout sur
les communes montagneuses, où cette plante est largement cultivée
et de laquelle vivent des milliers de paysans, car les productions de
cultures vivrières et d'autres produits agricoles sont difficilement
commercialisées étant donné que les prix des produits sont
décidés par un intermédiaire ou commerçant, profitant du fait que
les routes et l'infrastructure en général de la zone sont
réellement précaires. Une preuve de plus que l'exploitation par les
multinationales et les grandes entreprises capitalistes n'amène rien
d'autre que la pauvreté aux habitants des terres exploitées et
richesse et « prospérité » pour les propriétaires
terriens et industriels.
Des
dizaines d'années d'exploitation n'ont laissé que pauvreté et
violence pour les habitants. Dans cette région les rivières et
l'eau abondent mais n'est pas potable car elle est pollué par
l'exploitation pétrolière, à ceci s'ajoute la contamination et la
désertification de la terre que génère l'agro-business de la
monoculture de Palme (pour l'huile) qui s'est implantée suite aux
massacres et incursions paramilitaires des années 90 et 2000.
Car
ces durant ces années-là qu'est arrivée la terreur démesurée et
la tronçonneuse néolibérale qui veut s'approprier et expulser les
paysans du Catatumbo, pour permettre l'entrée des monocultures de
palme. Monocultures qui ont principalement bénéficié à Carlos
Murgas, Ministre de l'agriculture de Pastraña qui s'est enrichi avec
les terres qu'ont habité autrefois plus de 11 milles paysans
assassinés lors de plus de 60 massacres et d'assassinats sélectifs,
en plus des centaines de milliers de déplacés qui ont dû fuir de
leurs parcelles, terrorisés par les sévices et la cruauté avec
laquelle ils furent dépossédés de leurs terres pour que s'installe
le grand capital. Toute cette vague de violence et d'expropriation a
commencé à la fin des années 90, quand le Bloc Catatumbo des
Autodéfenses Unies de Colombie-AUC (paramilitaires) est entrée dans
la région sous les ordres de Salvatore Mancuso, lequel a admis et
raconté, en version libre, les crimes sus-mentionnés.
C'est
précisément après l'installation du paramilitarisme au Catatumbo
que la foire aux terres pas chères a commencé et que le business
agro-industriel a commencé à se développer de manière
vertigineuse. La vieille stratégie du capitalisme, de génération
de richesse par l'expropriation de tiers, la fameuse accumulation par
dépossession, ouvrait un nouveau chapitre au Catatumbo.
Mais
ceci n'est pas un cas isolé. Dû à l'action de groupes
paramilitaires, particulièrement dans le Nord et l'est du pays, les
monocultures se sont étendues, créant une espèce de ceinture
composée principalement par la palme qui va depuis l'Uraba jusqu'à
l'ouest et jusqu'au Catatumbo, sur la frontière avec le Vénézuela ,
en passant par le Magdalena Medio, les Monts de Maria et le Sud de
Bolivar, lieux qui ont été particulièrement affectés par la
violence contre les mouvements sociaux et les paysans, qui a ouvert
la porte à l'instauration des monocultures, entre autres, d'un bout
à l'autre du pays.
La
grève
Comme
en 1985, 1986, 1996 et 1998, les paysans ont recommencé à
s'organiser, à hausser la voix et à se manifester par des actions
directes après des dizaines d'années d'abandon étatique. Encore
une fois, la seule manière d'être écouté a été le blocage des
routes et la grève. Plus de 13 miles paysans se sont mobilisés sur
deux endroits dans le Nord de Santander, Ocaña et Tibú. Le premier
endroit : une commune par laquelle passe l'unique route jusqu'à
la côte caraïbe, et le second : un des endroits les plus
proches de la République Bolivarienne du Vénézuela.
Les
premiers jours du blocage, des routes d'accès et de sortie de ces
communes ont été bloquées par les paysans, qui exigent la
déclaration de la Zone de Réserve Paysanne du Catatumbo, la
détention immédiate et indéfinie des éradications forcées et
violentes des cultures de coca par les forces publiques et un
investissement social adapté à la région, en plus de l'arrêt de
la stigmatisation, persécution et emprisonnement des paysans qui
cultivent et récoltent les feuilles de coca.
Des
millions d'hommes et de femmes se sont mis en marche et maintiennent
les routes bloquées dans cette partie du pays, ce sont pour la
majorité des jeunes orphelins de la guerre attisée par les groupes
armés de la région, en particulier des victimes des dizaines de
massacres et des milliers d'assassinats et de disparitions causés
par le paramilitarisme, qui a permis au grand capital de se faire sa
place dans ce coin du pays.
Les
paysans ont trouvé une voie de communication et d'action politique,
il s'agit de ASCAMCAT,
l'association paysanne du Catatumbo, qui regroupe de manière
organisée les 200 hameaux des 7 communes qui composent le territoire
du Catatumbo (El Tarra, San Calixto, Tibú, Hacarí. Teorama, El
Carmen y Convención). ASCAMCAT est née en 2005 « en tant que
proposition associative de reconstruction du tissu social dans l'idée
de générer des conditions de vie dignes pour les Catatumberos, qui
se sont regroupés de nouveau pour la défense permanente du
territoire ; le respect des communautés indigènes, des
anciens, des enfants et l'éradication des acteurs
sociaux-économiques qui ont généré la culture de coca ; la
défense des ressources naturelles et la protection de
l'environnement ; la récupération de nos traditions
culturelles, la participation à la prise de décisions qui sont en
jeu dans les campagnes, le respect à la vie et en général la
défense des droits fondamentaux des habitants du Catatumbo ».
ASCAMCAT s'est fondée pour canaliser la lutte pour la terre et pour
que les paysans et paysannes restent sur leur territoire, dans le
Catatumbo.
Ce
fut un processus de formation dur et complexe, étant donné qu'après
l'assaut des paramilitaires le tissu social de la paysannerie de la
région, comme dans beaucoup de régions du pays, a été
pratiquement détruit, la peur et l'inaction politique et sociale se
sont converties en dominateur commun des campagnes colombiennes, et
même de beaucoup de villes.
Après
la « démobilisation » des groupes paramilitaires du
Catatumbo en 2004, la violence a diminué et a permit aux paysans de
se réorganiser. Cependant, de nombreuses terres où se trouvaient
leurs fermes sont maintenant d'immenses plantations de palme, des
milliers d'hectares, jusqu'à l'horizon, comme des lignes de soldats,
pareils à ceux qui massacrèrent la paysannerie du Catatumbo durant
des années.
La
palme africaine est apparue comme le fer de lance des nouveaux
commerces des classes dominantes des différentes régions du pays,
et le Catatumbo n'y a pas échappé. Des milliers d'hectares que les
paramilitaires ont arraché aux paysans dans le sang, par le feu, la
torture, les tronçonneuses de la mort et les fours crématoires,
dans l'unique but de remplir les poches des « gens bien »,
« entrepreneurs » et qui fait de ce pays la « Colombie
de la passion ».
Comment
a commencé la grève ? Suite à l'assaut militaire appelé
« Plan de Consolidation » , les paysans se sont
convertis en cibles pour les forces armées, qui les voient comme des
délinquants et des « terroristes » parce qu’ils
cultivent la coca, travaillent et vivent de celle-ci. Ce qui a généré
- dans le contexte des éradications forcées et violentes réalisées
par la force publique, comme l'arrosage au glyphosate et éradication
manuelle - des arrestations de paysans sous prétexte de narcotrafic
et dans le cadre de la Loi 30, charges auxquelles s'ajoutent les
montages juridique pour les accuser de rébellion.
Mais
ceci n'est qu'un prétexte pour expulser les paysans de leurs terres
et dépeupler le Catatumbo pour ouvrir la voie aux industries
minières du gouvernement Santos, étant donné qu'en plus d'être un
territoire où a été exploité pendant plus de 80 ans le pétrole,
qui n'a provoqué rien que la misère, l'industrie minière à grande
échelle est en train de s'implanter, en particulier le charbon, car
selon ce qui se dit, il s'y trouve des réserves pour créer une mine
encore plus grande que celle du Cerrejón. C'est à dire la
possibilité de creuser un énorme trou qui pollue les alentours et
tue toute forme de vie mais qui remplie de milliers de millions les
poches des « entrepreneurs » colombiens et étrangers pro
« croissance économique » et « développement »
du pays.
La
campagne sans paysan est l'objectif du capitalisme national et
transnational, ce qui motive la guerre qui sévit depuis tant de
temps sur ce territoire. C'est aussi ce qui légitime la grève et la
lutte de la paysannerie. Et d'ailleurs beaucoup seront contrariés de
voir tant de jeunes qui bloquent les routes, brûlent des pneus,
jettent des pierres et se battent à coups de bâtons contre la
police anti-émeute ESMAD.
Les
habitants de ces terres sont depuis un mois en grève et réclament
seulement un traitement digne, en tant qu'habitants d'un territoire
qui peut apporter énormément à la société, mais à condition que
l'on respecte leur culture, leurs formes d'être et d'exister.
Cependant, le gouvernement colombien considère ces territoires
seulement comme des réserves de richesses pour enrichir les patrons
qui font croître l'économie du pays (selon eux), et le peuple comme
un obstacle pour développer à toute vitesse les projets et
commerces qu'ils ont en vue au Catatumbo. C'est la raison pour
laquelle ils traitent de manière criminelle et militaire les
paysans, qui font l'objet de menaces, persécutions et arrestations.
Les paysans du Catatumbo sont stigmatisés parce qu'ils cultivent la
coca, mais l’État ne leur donne rien, et sa présence se fait
uniquement à travers les armes et la violence qui fait des paysans
des sans-terres et des taulards.
Les
paysans se sont donc soulevés, car leurs besoins passent en premier
et les obligent à se manifester comme ils peuvent. Mais leur
mouvement n'est pas une coquille vide : au début un panel de 10
exigences a été revendiqué, ce qui aujourd'hui a été regroupé
en quatre éléments clés pour les paysans.
En
premier lieu, la constitution de la Zone de Réserves Paysannes (ZRC)
du Catatumbo. Cette figure territoriale est encadrée par la loi 160
de 1994, qui établit la création des dites zones pour l'endiguement
des « latifundios » et la stabilisation de la
colonisation paysanne et de la frontière agraire, c'est à dire
freiner l'expansion de celle-ci dans les territoires protégés comme
les Parcs Naturels et les Réserves Forestières et garantir l'accès
à la terre pour les paysans pauvres et exclus qui, dans beaucoup de
régions du pays, sont ces mêmes colons qui ont été déplacés par
la violence qui s'est perpétuée pendant des dizaines d'années
contre la paysannerie colombienne.
Le
deuxième point est la mise en marche et le financement adéquat du
Plan de Développement Durable de la ZRC du Catatumbo. Document qui a
été produit par les paysans et même financé par le Gouvernement
par l'intermédiaire de l'Institut Colombien du Développement Rural
INCODER. Avec ce plan, les paysans ont exprimé leur situation
sociale, économique et politique, et, sur cette base, ont construit
leurs projets de vie sur les territoires qu'ils ont travaillés et
habité durant des générations, dans le but de garantir une vie
digne à leurs enfants et petits-enfants dans le futur.
Le
troisième point concerne l'éradication des cultures de coca. Les
paysans exigent que le gouvernement subventionne d'un montant de 1500
000 pesos mensuels, durant deux ans, les familles qui ont été
affectées par les politiques qui ont permit l'envahissement de leurs
parcelles par les pesticides, les laissant, entre autres, sans
production vivrière, et générant une crise alimentaire, la
criminalisation, persécution et emprisonnement de nombreux paysans,
qui sont accusés de narcotrafic et de rébellion.
Toute
cette politique est encadrée par le fameux Plan de Consolidation.
Pour le Catatumbo, une des sept zones stratégiques pour
l'exploitation des ressources naturelles au service du grand capital,
tout est définit dans le document CONPES 3906 qui établit la
politique et la route de financement du plan en question. Celui-ci a
deux composantes fondamentales : la militaire qui est centrée
sur l'augmentation de la présence militaire et policière dans la
région, avec la construction de nouvelles bases, avec des militaires
américains en provenance d'Irak et d’Afghanistan pour conseillers,
afin d'intensifier la guerre dans la région et contrôler les
territoires qui feront l'objet d'exploitations minero-énergétiques,
d'implantation de monocultures et la construction d'infrastructures
dirigées par l'Armée Nationale de Colombie. De fait, il existerait
des réserves de charbon et d'autres minéraux dans le Catatumbo,
qui permettraient l'exploitation d'une mine à ciel ouvert, plus
grande et productive que le Cerrejón. Tout ceci s'accompagne d'une
composante sociale qui sera aussi exécutée par les Force Armées et
comprend la construction de méga-collèges, de centres culturels et
sportifs, de télécommunications et de routes.
Enfin,
comme les problèmes du Catatumbo ne concernent pas seulement les
paysans, mais aussi la population en général, les besoins des
habitants de la zone urbaine de Tibú, dont les conditions de vie
sont aussi complexes, font également partie des revendications. Il
est proposé de prioriser certains projets dans différents secteurs
comme les infrastructures, la santé et l'éducation. Cette
proposition inclue la construction d'un hôpital de niveau 3, la mise
en service, le goudronnage et l'agrandissement des routes d'accès à
Tibú par La Gabarra.
Tout
ceci est exposé dans le brouillon de l'accord proposé par le
mouvement paysan du Catatumbo. Toutefois le Gouvernement, à travers
ses vice-ministres et hauts conseillers, ont fait la sourde oreille
durant un mois aux exigences de la paysannerie, répondant par la
violence et les balles aux manifestants ; stigmatisant et
persécutant les portes-paroles de la paysannerie. Causant la mort de
quatre paysans assassinés par la Force Publique dans la commune
d'Ocaña, et la persécution médiatique et politique, qui cherche à
délégitimer la lutte et à envoyer en prison les leaders de la
mobilisation, en particulier le compagnon César Jeréz, porte parole
des paysans et membre de l'ANZORC, Association Nationale des Zones de
Réserves Paysannes, qu'ils ont accusé sans preuve ni justification
aucune de guérillero. Mettant en cause sa légitimité en tant que
porte-parole parce qu'il est professionnel de géologie et qu'il a
étudié dans l'ex Union Soviétique, et mis sa formation et
connaissances au service de ceux qui le nécessitait le plus.
La
guerre politique est attisée et maintenue par l'ordre établit qui
n'accepte pas d'autres formes d'être et de vivre, différentes de
celles imposées par le capitalisme au niveau global, et c'est pour
cette raison que ceux qui s'opposent à sa dictature font l'objet de
persécution et d'emprisonnement. Il est temps d'accompagner le
peuple du Catatumbo qui depuis des années a été exclu et réprimé.
Il est temps de revendiquer les droits des paysans qui réclament
juste vivre en paix dans des conditions dignes, et une justice
sociale.
La
Mochila Ambulante
J-10
Tibú, Nord de Santander. 12 juillet 2013